Atténuation tardive de la cruauté d'Inanna/Ištar-2; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.

En somme, Inanna est présentée comme « revenue », en quelque sorte, à l’amour qu’elle portait à Dumuzi avant de le livrer pour son propre salut. Ce trait, dont il subsiste d’autres traces dans la tradition littéraire ancienne, est de la même inspiration que celui qui cherchait à atténuer la responsabilité de la cruelle et lâche décision de la déesse en le faisant partager par Ereškigal. Il semble dons que, pour de pieuses raisons sans doute, on aura voulu affaiblir, voire effacer, dans le mythe, ce qui, aux yeux d’une sensibilité religieuse plus évoluée, ne paraissait pas digne d’une aussi grande et vénérable divinité.

Commentaire sur Inanna et Bilulu pg 337

Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard.

]]>

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.