Nintu se mit debout
et, devant nous, se complaignit :
« D’où nous arrive Anu, notre chef ?
Et Enlil ? Il a donc participé au banquet,
lui qui, inconsidérément, avait décidé le Déluge
et voué les hommes à cette hécatombe,
tandis que vous autres preniez avec lui
une pareille décision finale ?
A présent, les visages des hommes
ont disparu dans les ténèbres! »
Puis, approchant (la main) du grand collier-de- « mouche »
qu’Anu lui avait ….. elle dit :
« Ce mien désespoir à leur sujet,
C’était mon destin !
Qu’Anu me tire de ma détresse
et m’éclaire le visage !
Le poème d’Atrahasîs, ou de Supersage, tablette V, v.37-51
Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard.
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