Je connais bien cette superstition, qui veut que l’accomplissement de l’être ne soit pas possible qu’au quatrième stade de la vie : celui de sannyâsa. Mais n’importe qui sait parfaitement que ceux qui remettent leur préparation à cette inestimable expérience au dernier stade de la vie, parviennent non pas à l’accomplissement de soi, mais à la vieillesse, c’est-à-dire à l’équivalent d’une seconde et pitoyable enfance, qui fait de leur vie l’analogue d’un fardeau en ce monde. Je me rappelle parfaitement que j’étais déjà de cet avis, alors même que j’enseignais -autrement dit : en 1911 et 1912 – sans, peut-être, l’exprimer dans les mêmes termes.
pg 430-431
La formation de l’esprit; Autobiographie ou mes expériences de vérité; Mohandas Karamchand Gandhi; puf; 2007
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