Déférant aux volontés de sa mère, le Champion (ndlr:Ninurta) s’en va donc, avec son armée de « vents mauvais », se mesurer avec son adversaire. Mais, lorsqu’il expédie à Anzû, une flèche, de soi mortelle, elle ne touche même pas son but et lui revient : par la vertu de la parole auto-efficace et toute-puissante que le monstre s’est acquise moyennant les emblèmes du pouvoir Pouvoir suprême, Arc et flèches sont en quelques sorte, à son ordre, décomposés, réduits à leurs matières premières, renvoyées chacune à sa nature et son destin d’origine, que la culture avait seulement adaptés – et donc sans effet.
Commentaire sur l’édition récente du mythe d’Anzû, pg415
Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard.
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