Dénuement pécuniaire volontaire au service de la communauté-suite; Autobiographie; Gandhi.

vers la fin de sa vie (ndlr : le frère de Gandhi), d’ailleurs, il estima mon point de vue à sa juste valeur. Alors qu’il était presque à son lit de mort, il comprit la justesse de ma décision et m’écrivit une lettre des plus pathétiques. Il s’y excusait de son attitude envers moi – s’il est vraiment possible qu’un père s’excuse devant son fils. Il remettait ses fils à mes soins, confiant leur éducation à mon entière discrétion, et il exprima son impatience de me revoir. Il me câbla son désir de se rendre en Afrique du sud, et je lui répondis par câble de venir. Mais cela ne devait pas être. Non plus que ses volontés, touchant ses fils, ne purent être respectées. Il mourut avant de pouvoir se mettre en route pour l’Afrique du sud. Ses fils avaient reçu leur première éducation dans l’ancienne ambiance et ne parvinrent pas à changer le cours de leur vie. Je ne réussis pas à les attirer à moi. Ce ne fut pas leur faute…. « Qui peut dire : Halte, arrête ! Au flux de sa nature? »… Qui peut effacer ce qui est gravé en lui lors de sa naissance ? Il est vain d’espérer, de nos enfants ou de ceux dont on a la tutelle, que leur évolution suivra nécessairement la nôtre.

pg 335

L’introspection et ses effets; Autobiographie ou mes expériences de vérité; Mohandas Karamchand Gandhi; puf; 2007

]]>

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.