Erra (Nergal) revient à de meilleurs sentiments grâce à son capitaine Išum; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.

Certes, moi-même, j’ai tramé du mal,

à cause d’une faute antérieure.

Pour m’être irrité en mon cœur,

j’ai abattu des populations !

Tel un berger mercenaire,

j’ai écarté du troupeau le bélier-de-tête ;

tel un qui n’a point planté de verger,

j’y ai taillé sans scrupule ;

tel un pillard étranger,

j’ai abattu sans distinction bons et méchants !

Mais on arrache pas la proie

à la gueule du lion rugissant,

et si quelqu’un est enragé, nul autre ne peut le modérer.

Sans Išum, mon capitaine, que subsiterait-il ?

Où serait votre pourvoyeur ? Où vos officiants ?

Où, vos offrandes alimentaires ?

Vous ne respireriez plus d’encens! »

Le poème d’Erra, tablette V, v.6-15

Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard.

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