Douze cents ans ne s’étaient pas écoulés
que le territoire se trouva élargi
et la population multipliée.
Comme un taureau, le pays tant donna de la voix
que le dieu souverain fut incommodé par le tapage,
Lorsque Enlil eut ouï leur rumeur,
il s’adressa aux grands dieux :
« la rumeur des humains est devenue trop forte :
je n’arrive plus à dormir avec ce tapage !
Coupez-leur donc les vivres
et que se raréfient les plantes nourricières !
Le poème d’Atrahasîs, ou de Supersage, tablette II, v.1-10
Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard
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