L'Araxe; Enquête, Hérodote

L’Araxe1 est, pour les uns, plus grand, pour les autres, plus petit que l’Istros. Son cours est, dit-on, parsemé d’îles très nombreuses et presque aussi grande que Lesbos, où vivent des hommes qui en été mangent les racines variées qu’ils déterrent et mettent de côté les fruits mûrs qu’ils trouvent sur les arbres, pour les manger en hiver. Ils connaissaient, dit-on, d’autres arbres dont les fruits ont un effet particulier: ces gens s’assemblent par bandes, allument un feu et, assis tout autour, y jettent ces fruits; en brûlant les fruits dégagent une odeur qui les enivre comme le vin enivre les Grecs; plus ils en jettent, plus ils sont ivres, et finalement ils se lèvent et se mettent à chanter et à danser.

1: sans doute l’Oxus (l’Amou-Daria) qui se jette aujourd’hui dans la mer d’Aral

L’Enquête, Livre I, Hérodote, Edition d’André Barguet, folio classique.

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