Le premier combat de Râma contre Tâtakâ; le Râmâyana

Ainsi dons et pour la première fois, malgré les appréhensions paternelles, Râma quitta la ville de sa race. Viçvâmitra s’en retourna, emmenant avec lui l’illustre rejeton du roi qu’accompagnait son frère Lakchmana. Une vive lumière émanait des deux adolescents, illuminant tout sur leur passage. L’ermite, tout en marchant, livrait à Râma certains secrets que son savoir immense lui avait permis de trouver. Comment, par exemple, vaincre la faim, ou la soif, ou la fatigue, ou la fièvre. Et l’enfant, sans effort, s’appropriait l’enseignement du maître.

Ils gagnèrent ainsi l’ermitage de Kâma où ils s’arrêtèrent quelque temps. Puis, un matin, au lever de l’aurore immaculée, ils se remirent en route. Comme ils venaient de franchir un cours d’eau, ils se retrouvèrent à la lisière d’une forêt impénétrable :

-C’est ici que vit Tâtakâ, la mère du Râkchasa Mârîcha, dit l’ascète. Fais appel à ta vaillance, Râma, et libère ce lieu de l’être immonde qui en condamne l’accès. Tâtakâ a la force de mille éléphants. Son fils, à la suite d’une malédiction, devint un démon. Elle-même, autrefois belle, se transforma pour les mêmes raisons en une affreuse mangeuse d’hommes. Sur mon ordre, tue le Râkchasî et débarrasse le pays de sa présence redoutable !

Alors Râma, d’une main, fit vibrer la corde de son arc ; et la terre entière trembla. Les grands fauves de la forêt s’émurent et coururent se réfugier dans les taillis et les cavernes. Tâtakâ aussi entendit la vibration formidable. La rage et l’égarement s’emparant d’elle, elle se rua dans la direction des deux frères. Immense, repoussante, elle apparut parmis les arbres, remuant d’épais nuage de poussière. Presque aussitôt, le combat s’engagea ………..

pg 25-26

Le livre de l’enfance; le Râmâyana; Ed. Devry.

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