Les manifestations de l’organisme cuirassé ont toujours ceci en commun qu’elles visent à empêcher ou à entraver les expressions vitales spontanées, involontaires. L’homme cuirassé peut être tolérant dans toutes les situations de la vie, parfois même charmant, aimable, serviable. Mais dès qu’il se trouve mis en présence d’un organisme vivant fonctionnant sans cuirasse, il a la réaction logique de la fureur. L’attitude destructive de la vie cuirassée à l’égard de la vie non-cuirassée est attestée par les rapports qui lient la plupart des éducateurs aux nouveau-nés. Le nouveau-né est dépourvu de cuirasse. La vie se déploie en lui selon ses propres lois, elle ne tient aucun compte des « exigences de la civilisation »
La sensation d’organe : instrument d’étude de la nature, pg 93
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