L'organisme cuirassé-3; Reich; L'ether, Dieu et le diable

L’organisme cuirassé ne déteste pas la vie dès l’origine. Bien au contraire, il recherche le contact avec autrui, et a des réactions rationnelles et aimables. Mais peu à peu les relations d’amour se changent inévitablement et par une sorte de compulsion en une haine furieuse. L’étude approfondie du processus montre que l’organisme cuirassé est incapable d’établir le contact dans sa plénitude, ou de le maintenir. Le premier mouvement de tendresse et d’amour se trouve tôt ou tard intercepté par la cuirasse. La conséquence en est un sentiment pénible de frustration. L’organisme cuirassé n’a pas conscience de cette interférence agissant comme si c’était l’organisme non cuirassé qui lui refusait ses sentiments. C’est à la suite de la tentative désespérée de percer la cuirasse et de manifester son amour que l’impulsion amoureuse se change en haine et en rage destructrice. Cette haine n’est pas voulue, elle n’est pas le fruit d’une décision consciente. La motivation de la fureur est toujours tirée par les cheveux, elle est une rationalisation.

La sensation d’organe : instrument d’étude de la nature, pg 97-98

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