Mais la Tavernière s’adressa à lui,
Gilgameš :
« Pourquoi donc rôdes-tu,
Gilgameš ?
La vie-sans-fin que tu recherches,
tu ne la trouvera jamais !
Quand les dieux ont crées les hommes,
ils leur ont assigné
la mort,
se réservant l’immortalité
à eux seuls !
Toi, plutôt,
remplis ta panse ;
demeure en gaîté,
jour et nuit ;
fais quotidiennement
la fête ;
Danse et amuse-toi,
jour et nuit ;
fais quotidiennement la fête ;
danse et amuse-toi,
jour et nuit ;
Accoutre-toi
d’habits bien propre ;
lave-toi
baigne-toi ;
regarde tendrement
ton petit qui te tient par la main,
et fais le bonheur de ta femme
serrée contre toi !
Car telle est
l’unique perspective des hommes
Morceaux complémentaires de Berlin et Londres, colonne II, v.14 à colonne III, v.14
L’épopée de Gilgameš, Le grand homme qui ne voulait pas mourir, traduit de l’akkadien par Jean Bottéro, l’aube des peuples, Gallimard
]]>