Prémisse du fonctionnalisme; Reich; L'ether, Dieu et le diable

Sur quoi s’appuyaient les anciens quand ils niaient l’existence des Dieux ? Qu’est-ce qui mettait la philosophie grecque à même de préparer la voie au développement du matérialisme scientifique, moyen de lutte contre la superstition ? C’était l’hypothèse énergétique des « atomes de l’âme » de Démocrite, autrement dit, une sorte de prescience de l’existence d’une énergie spécifique, l’orgone, fondement ultime des fonctions psychiques.

Curieusement, la philosophie matérialiste n’avait pas pour point de départ les problèmes fondamentaux de la mécanique mais ceux de la psychologie, de même que la biophysique d’orgone est issue des problèmes psychiatriques de la dynamique biologique des pulsions : QU’EST-CE QUE LA SENSATION ? COMMENT LA MATIÈRE PEUT-ELLE PARVENIR À L’AUTO-PERCEPTION ? DE QUOI LA SENSATION EST-ELLE TRIBUTAIRE ? DANS QUELLES CONDITONS PEUT-IL Y AVOIR SENSATION, DANS QUELLES CONDITIONS LA SENSATION FAIT-ELLE DÉFAUT ? La science naturelle de l’antiquité, qui était remarquable et dont les principes sont encore en vigueur de nos jours, ne s’appuyait pas sur le matériel mais sur le fonctionnel, qui loin d’exclure la sensation, l’englobait au contraire dans son domaine. Ce sont donc bien des problèmes fonctionnels et non des problèmes matériels qui engendrèrent l’esprit scientifique entièrement opposé à la mentalité métaphysique et mystique.

Animisme, mysticisme, mécanisme ; pg 109-110.

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