Puis il posa sur la plaine immense
une noble couronne ;
appliqua à la steppe une fourrure de lazulite ;
y mit un diadème de lapis-lazuli,
et y dota une terre fertile d’herbage luxuriants ;
y accrut les troupeaux et les installa à l’aise,
multipliant parmi les pâturages béliers et brebis
qu’il fit s’accoupler !
Et c’est le champion, la couronne de la steppe,
le roi de la plaine,
le grand lion de la lande,
la poigne sublime et puissante d’Enlil,
Šakan, le roi de la « montagne », qu’il préposa à la vie pastorale. Ensuite il construisit les étables et en régla l’entretien ; il édifia des bergeries qu’il pourvu du lait gras le meilleur ! Il garnis ainsi généreusement la salle à manger des dieux Et dans la steppe verdoyante il répandit l’aisance ! Et c’est le roi, le pourvoyeur fidèle de l’Eanna, L’ami de An, Le « gendre » bien aimé de Sîn-le-Preux, l’amant de la sainte Inanna, -dame et reine de tout les grands pouvoirs, celle qui pousse à l’amour parmi les rues de kul’aba- C’est Dumuzi, Ušumgalanna, l’ami de An, qu’il préposa à la bergerie ! Enki, ordonnateur du monde, v.367-345 Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard.]]>