Allons Gilgameš (lui dit-elle),
Épouse-moi !
Offre-moi Ta volupté !
Sois mon mari, je serai ton épouse !
Je (te) ferai équiper un char de lazulite et d’or,
aux roues d’or pur, au guide-rênes en ambre,
Attelé de bêtes fougueuses : de grands mulets,
pour t’introduire en notre palais, parmi les fragrances du cèdre !
Et quand tu y pénètreras,
les plus hauts dignitaires du clergé te baiseront les pieds !
Se prosterneront devant toi les rois, les seigneurs et les princes !
Ils t’apporteront en tribut
tous les produits de l’étranger et de chez nous.
Tes chèvres (ne) mettront bas (que) triplés,
Tes brebis, (que) bessons ;
A la charge, tes ânons l’emporteront sur les mulets adultes ;
tes chevaux de char triompheront à la course ; et tes bœufs,
sous le joug, n’auront pas leur pareil.
Tablette VI v 7 à 21
Nouveau triomphe et démesure : le taureau-céleste
L’épopée de Gilgameš, Le grand homme qui ne voulait pas mourir, traduit de l’akkadien par Jean Bottéro, l’aube des peuples, Gallimard
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