Tu as aimé Isullanu,
le jardinier de ton père,
qui ne cessait de t’offrir
des dattes par couffins
Et te procurait tous les jours
un menu plantureux,
Tu avais jeté tes yeux sur lui
et tu l’étais allée provoquer :
« Jouissons de ta vigueur, mon petit Isullanu !
Avance donc ta main et touche la vulve »
Mais Isullanu te disait :
« Que me demandes-tu là ?
Ma mère n’a-t-elle pas cuisiné.
Et n’ai-je pas mangé ?
Tu ne m’offres pour aliments
que pain de malédiction et d’opprobres,
et, contre le froid, que jonc pour me couvrir !
Tablette VI v 64-74
Nouveau triomphe et démesure : le taureau-céleste
L’épopée de Gilgameš, Le grand homme qui ne voulait pas mourir, traduit de l’akkadien par Jean Bottéro, l’aube des peuples, Gallimard
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