Seigneur ! Sublime en tout l’univers ! Souverain par nature !
Ô vénérable Enki, né du taureau, engendré par l’Aurochs,
Chéri d’Enlil, le grand-mont, bien aimé du saint An !
Ô roi ! Arbre-mès planté dans l’Apsû et dominant la terre,
Dressé en Eridu comme un dragon altier
et de qui l’ombre abrite le monde !
Verger qui étend sa ramure sur le pays entier !
Enki, maître de l’opulence pour les Anunna !
Nudimmud (ndlr : autre nom d’Enki), omnipotent en l’Ékur,
Tout-puissant au ciel et en terre,
Toi dont le palais sans pareil, établi en l’Apsû,
constitue le grand Mât du monde !
D’un seul clin d’œil, Enki, tu bouleverses la montagne
d’où proviennent aurochs et cerfs,
sangliers et cochons sauvages !
Enki, ordonnateur du monde, v.1-13
Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard.]]>