Inutile de croire que l'on pourra échapper au changements, mieux vaut s'y préparer maintenant qu'au pied du mur-2

J’ai déjà expliqué pourquoi il fallait réduire la consommation matérielle, je n’y reviens pas. De toute façon, comme l’indique le début de la hausse du prix du pétrole et la crise économique, il y a de très fortes chances que les classes moyennes des pays riches y soient amenées nolens volens. Mieux vaut choisir ce changement d’habitude plutôt que de le subir. Cela suppose que l’on considère l’économie, non comme la recherche d’une maximisation de la production à la poursuite d’une demande inextinguible, mais comme celle d’une adéquation de la demande aux ressources. Cette démarche ouvre des marges de liberté énormes. Lester Brown le dit très bien (1) : « On pose la question : « Combien de personnes la terre peut-elle supporter? » J’y répond en général par une autre question : « À quel niveau de consommation de ressources alimentaires? » En effet, le problème alimentaire mondial se pose très différemment selon le niveau de consommation de viande par les humains, puisqu’un kilogramme de viande requiert autant d’effort productif que sept kilogrammes de céréales. Ainsi, quand on demande au président du GIEC, Rajendra Pachauri, comment aller vers une civilisation qui évite le changement climatique, sa première réponse est : « En mangeant moins de viande, au bilan carbone énorme. »(2)

(1) : Lester Brown, Le plan B, op. Cit., pg 219.

(2) : Rajendra Pachauri, propos recueillis par Christian Losson, Libération, 1er avril 2008.

Pg 127

Hervé Kempf; Pour sauver la planète, sortez du capitalisme; Points; essais.

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