Mais Enki, lorsqu’il eut régalé Uttu,
l’embrassa, se pressa contre elle,
lui tapota et caressa les cuisses :
Il l’embrassa, se pressa contre elle,
puis, pénétrant le jeune femme, il la baisa,
lui déversant au giron son sperme, le sperme d’Enki !
La belle-femme, alors, de s’exclamer :
« Oh ! Mes cuisses ! Oh!Mon corps ! Oh ! Mon coeur! ».
mais Ninhursag lui ôta le sperme des cuisses !
……………………
(Mais Ninhursag détourne ce sperme pour en faire naître huit nouvelles plantes qu’Enki veut goûter avant de leur assigner leur destin.)
…………………………..
Enki sortit alors……de la Lagune
et dit à Isimud, son page :
« je n’ai pas encore arrêté le destin de ces plantes :
Comment est-ce possible, je te prie ?
Comment est-ce possible? »
Et Isimud lui répondit :
Mon roi, voici la « plante-arborescente » !
Et de lui tailler un morceaux qu’il gouta !
Mon roi, voici la « Plante-douce » !
Et de lui tailler un morceaux, qu’il goûta !
Mon roi, voici la « Mauvaise-herbe-des-chemins » !
Et de lui tailler un morceaux qu’il gouta !
Mon roi, voici la « Plante-anumun » !
Et de lui tailler un morceaux, qu’il goûta !
Mon roi, voici la « plante-épineuse » !
Et de lui tailler un morceaux qu’il gouta !
Mon roi, voici la « Plante-à-boutons » !
Et de lui tailler un morceaux, qu’il goûta !
Mon roi, voici la « plante-………. » !
Et de lui tailler un morceaux qu’il gouta !
Mon roi, voici la « Plante-amharu » !
Et de lui tailler un morceaux, qu’il goûta !
Ainsi Enki connut-il la nature de ces plantes et en arrêta-t-il le destin !
(irritée par ce comportement Ninhursag voue Enki à la mort, ce qui navre les dieux. Le renard se fait fort de rétablir la situation)
jurant alors par le nom d’Enki, Ninhursag s’exclama :
« Je ne poserai plus sur lui mon regard-de-vie : il en mourra! »
Enki et Ninhursag, v.179-219
Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard.
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