Mais Gilgameš ouvrit la bouche, prit la parole,
et s’adressa à Ištar-la-Princesse :
Combien devrais-je te payer, si je t’épouse ?
Te faudra-t-il pour ton corps, parfums et garde-robes ?
Te faudra-t-il provisions et victuailles ?
Devrais-je te nourrir d’une chère divine,
et te désaltérer de breuvages royaux ?
Me faudra-t-il t’envelopper d’une cape…….. ?
Non, je ne veux pas de toi pour épouse !
Car tu n’est qu’un fourneau qui s’éteint au froid ;
une porte branlante
qui n’arrête ni courant d’air, ni vents ;
Un palais qui s’écrase sur ses braves défenseurs ;
Un éléphants qui jette bas son harnachement ;
un morceau de bitume qui souille qui le touche ;
une outre qui se vide sur son porteur ;
un bloc de pierre-à-chaux qui cause l’effondrement d’un mur de pierre ;
un bélier-de-siège qui démolit le rempart d’alliés ;
Une chaussure qui blesse son porteur !
Tablette VI v 22-41
Nouveau triomphe et démesure : le taureau-céleste
L’épopée de Gilgameš, Le grand homme qui ne voulait pas mourir, traduit de l’akkadien par Jean Bottéro, l’aube des peuples, Gallimard
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