Que pourrions-nous te conférer encore ?
C’est toi qui proclame ……,
Toi pour qui l’on a disposé le ….. en vue de ……,
Toi qui porte le vêtement « vigueur des mâles »
Toi qui détermine les mots qu’il faut prononcer,
Toi qui détiens Baguette, Bâton
et Houlette pastorale !
Qu’est-ce que l’on t’as donc dénié, ô jeune femme Inanna ?
C’est toi qui prépares et annonce
Batailles et guerres !
En plein combat, c’est toi
-sans être pour autant oiseau porte-malheur!-
C’est toi qui plies ce qui est droit !
Et rectifie ce qui est tors !
Qui te revêts et t’habilles de lin,
Toi qui ourdis la laine, qui files au fuseau,
Toi qui entremêle les fils polychromes !
Tu entasses comme poussière les têtes décollées,
tu les éparpilles comme semences !
Tu balaies de dessus terre
ce qui ne devrait pas être balayé, Inanna !
Tu ôtes du tambour des lamentations,
le tissu qui le recouvre,
et tu remets en leur étui, ô jeune femme Inanna,
et le tigi et l’adab entraînants,
Sans te lasser jamais des regards de tes admirateurs !
Ô jeune femme Inanna, tu ne sais donc pas
« lier les cordes, pour les puits profonds » ?
Enki, ordonnateur du monde, v.427-445
Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard.]]>