On sait la vénération des gaulois pour le Gui : ils la considéraient comme sacrée et dotée de toute-puissance thérapeutique, à la conditions qu’elle ait poussé sur un chêne. Frazer noue alors tout ces fils épars ; ce que l’on brûlait dans ces bûchers cérémoniels, c’était un homme qui représentait l’esprit de l’arbre, lui-même considéré comme étant le chêne, arbre sacré pour les indo-européens ; or, si l’on en juge par le mythe de Balder, un lien vital existait entre le gui et lui-même ; il suffit alors de supposer que Balder est le chêne, qui reste vivant tant qu’on arrache pas le gui qui le pare d’un feuillage toujours vert, donc vivant même au cœur de l’hiver. XXIII Frazer et le cycle du rameau d’or, Nicole Belmont et Michel Izard, Laboratoire d’anthropologie sociale; Collège de France. ]]>