Le dieu qui meurt. Les dieux meurent, nous disent les mythologies. A plus forte raison les rois, les prêtres et les chefs qui en sont les incarnations sur terre. Or ceux-ci sont les garants du cours de la nature, donc de la prospérité de leurs sujets. Les conséquences du vieillissement du roi ou de l’affaiblissement de ses forces sont très graves pour la communauté. Il n’existe qu’un moyen d’écarter le danger : c’est de tuer le Dieu-homme dès qu’apparaissent les signes de son déclin physique, et de transmettre son âme à un successeur vigoureux. C’était le cas chez les Chilluk, une population de l’Afrique orientale. XV Frazer et le cycle du rameau d’or, Nicole Belmont et Michel Izard, Laboratoire d’anthropologie sociale; Collège de France.]]>