Les fêtes d’Adonis célébrées en Asie occidentale font penser que la mort d’Adonis ne représente pas tellement le dépérissement de la végétation en hiver que la destruction violente du blé fauché, battu sur l’aire, puis broyé par la meule. Le rituel des « Jardins d’Adonis » célébré par les femmes en est un indice supplémentaire. C’étaient des paniers ou des récipients remplis de terre où l’on semait du blé , de l’orge, des laitues, du fenouil ; la chaleur et des arrosages fréquents faisaient rapidement germer les plantes, qui se flétrissaient tout aussi rapidement ; au bout de huit jour, elles étaient jetées dans la mer ou dans des sources en même temps que des statuettes représentant Adonis mort. XVII Frazer et le cycle du rameau d’or, Nicole Belmont et Michel Izard, Laboratoire d’anthropologie sociale; Collège de France.]]>