Il est évident que dans tous ces cas on attribue au sang une vertu fertilisante…. …., dans certaines tribus, on recueille le sang versé à la circoncision et à la subincision des garçons dans l’écorce-papier et on l’enterre sur la rive d’un étang où croissent des nénuphars ; on suppose qu’on facilite ainsi la croissance des nénuphars. Il va sans dire que ce grossier essai d’horticulture n’est pas provoqué pour l’unique plaisir de contempler ces belles fleurs d’un bleu si éclatant qui fleurissent dans les solitudes de l’Australie, et qui parent les surfaces des étangs par myriades. Les sauvages se nourrissent des tiges et des racines des nénuphars, d’où leur désir de les cultiver. Dans cette dernière coutume, il est évident que l’on attribue une propriété fertilisante au sang de la circoncision et de la subincision. Dans la tribu Anula, où l’on observe cette coutume comme beaucoup d’autres, on attribue évidemment la même vertu au morceau de peau coupé, car on l’enterre aussi près de la rive d’un étang. Pg64, pg 66-67 Frazer et le cycle du rameau d’or, Nicole Belmont et Michel Izard, Laboratoire d’anthropologie sociale; Collège de France. Frazer; Le Rameau d’or.]]>