Entropie-2; Encyclopédie de l'Agora

le processus par lequel l’énergie disponible se transforme en énergie non disponible. Il s’agit d’une grandeur mesurable. « Mesurée en calorie par gramme et par degré, elle est la quantité totale de chaleur ajoutée, divisée par la température ». Comme l’expérience nous le rappelle tous les jours de diverses manières, il s’agit là d’une loi de la nature qui constitue une réponse à la question : Où va le monde ? Il va à l’équilibre, à ce qui pour la matière est l’équivalent de la mort. Et ce processus est irréversible. Le rocher tombé de la montagne n’en fera pas l’escalade de lui-même, l’eau de la rivière ne remontera pas les rivières et les chutes, l’énergie que la vie a rassembler pour l’abandonner à la postérité sous forme de charbon, de pétrole ou de gaz, ne se reconstruira pas d’elle même après avoir chauffé nos maisons et assurés le déplacements de nos véhicules. …. On peut enfin présenter le second principe comme le passage de l’ordre au désordre. …. Il y a un très haut degré d’ordre dans un être vivant, mais à sa mort, ou bien ses cendres sont dispersées, ou bien « tout va sous terre et entre dans le jeu » comme dit le poète (Paul Valéry). La mort est à la fois une perte d’ordre, perte de concentration et transformation d’énergie disponible en énergie non-disponible. Elle illustre les trois aspects de l’entropie. A première vue toutefois, les êtres vivants constituent une exception au second principe. Ils vont en effet du désordre vers l’ordre. Il y a de nombreux éléments constitutifs dans une cellule ; il faut que chacun soit à sa place et qu’ils soient liés entre eux- ce qui suppose une forte concentration d’énergie pour que la cellule vive et se reproduise. C’est pourquoi l’on peut dire avec le physicien Shrödinger que la vie est caractérisée par la néguentropie ou entropie négative. N’en concluons pas que le second principe est réfuté par la vie. L’univers auquel il s’applique est un système fermé. Les êtres vivant qui l’habitent, du moins en certaines de ses parties sont des systèmes ouverts : il y a un échange de matière et d’énergie et leur environnement. C’est cet échange qui, dans certaines conditions, rend la vie possible. Mais même si elle se reproduit et si l’ordre s’accroît ainsi dans une partie de l’univers, le bilan global est celui que le second principe rendait prévisible : la vie ne peut créer de l’ordre à partir du désordre ambiant qu’au prix d’un accroissement du désordre ambiant global. La vie pollue. Elle est un luxe dans l’univers. Extrait de Entropie, Encyclopédie de l’Agora, http:// agora.qc.ca « Si l’encyclopédie de l’Agora demeure progressiste (ndlr : comme celle de Diderot), c’est dans un nouveau sens du mot progrès, fondé sur la science réparatrice et sur le principe de précaution. »]]>

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