Information circulante Dans le corps humain, l’information circulante est portée à l’étage cellulaire par les « messagères chimiques » que sont les hormones et par le système nerveux, principalement. Elle se rapproche de l’information, telle que l’entendent mes ingénieurs de télécommunication et, comme pour cette dernière, le biologiste devra éviter le brouillage, le bruit qui troublerait le message. Cette information exige d’ailleurs pour être décodée une structure d’accueil plus ou moins spécifique, sans quoi elle ne sera pas signifiante. La structure, nous le savons, se maintient grâce à son appartenance à un système ouvert sur le plan énergétique. La fonction liée à la structure ne se réalise que grâce à la libre circulation de l’information concernant la finalité de l’ensemble organique. Si le repas remonte à plusieurs heures, le glucose sanguin qui a alimenté l’activité fonctionnelle de toutes les activités de l’organisme va baisser. Un système complexe de circulation de cette information va prévenir le foie qui libère du glucose à partir de son glycogène de réserve et alerter le cerveau vers la recherche de l’existence d’une proie possible dans l’environnement pour remplacer les réserves. Le foie, les muscles, le cerveau n’ont en cela aucun objectif expansionniste, ils ne recherchent pas à accumuler le plus de réserves possible, à produire la plus de sucre possible pour le foie, le plus de travail mécanique pour les muscles, le plus d’influx nerveux pour le cerveau. Ils ne sont pas programmés pour acquérir le maximum de puissance les uns par rapport aux autres mais pour agir de telle façon que l’ensemble des éléments qui constituent l’organisation puissent maintenir leur rapport d’ensemble, leur structure dans un environnement donné. L’information circulante est donc bien liée à la finalité qui doit être réalisée par l’information-structure La nouvelle grille ; Henri Laborit ; Folio Essai ; Gallimard. Pg138 Lexique]]>