Comme l’humanité est désormais menacée de périls mortels (multiplication des armes nucléaires et des guerres civiles internationalisées, déchaînement des fanatismes dégradation accélérée de la biosphère, crises et dérèglement de l’économie dominée par une spéculation financière incontrôlée), la vie de l’espèce humaine et, inséparablement, celle de la biosphère deviennent une valeur primaire, un impératif prioritaire. Nous devons comprendre alors que si nous voulons que l’humanité puisse survivre, elle doit se métamorphoser. Karl Jespers1 l’avait dit peu de temps après la seconde guerre mondiale : « Si l’humanité veut continuer à vivre, elle doit changer. » Or, aujourd’hui, le problème primaire de la vie est devenu la priorité d’une nouvelle conscience, qui appelle une métamorphose. 1 : Philosophe Allemand (1883-1969) Extrait de « Les deux humanismes », Edgard Morin, Le monde diplomatique octobre 2015]]>