1. Le coût social sera aussi extrêmement lourd, notamment via la mise au chômage d’une population vivant de la pêche, et cette catastrophe affectera l’humanité entière au travers de l’écosystème Océan. Il est impossible à l’heure actuelle de mesurer l’étendue des dégâts et d’avoir une idée sur le temps qui sera nécessaire pour que tout le pétrole rejeté disparaisse de l’environnement. Qui paiera vraiment les coûts de BP d’économiser des mesures de sécurité pour maximiser ses profits2. Cette décision de ne pas respecter les impératifs de sécurité a dû être prise en toute conscience au sein d’un conseil d’administration qui, ensuite, a fait le lobbying nécessaire pour imposer son point de vue au pouvoir politique. Elle n’est qu’une conséquence de plus de la dérégulation du système économique. Cette dérégulation du système a conduit à la centralisation d’une part importante du pouvoir au sein de sociétés multinationales dont les moyens financiers sont tels qu’elles peuvent négocier avec les plus grands états, imposer leur point de vue et échapper à leur législation. 1 : R. Costanza, D. Batker, J. Day, R.A. Feagin, M.L. Martinez et J. Roman. « The perfect spill : solutions for averting the next deepwater Horizon » 2010 http://www.thesolutionsjournal.com/node/629 , consulté le 20 novembre 2012 2 : Pour une analyse des coûts de l’impact sur la biodiversité en français : J. Houdet et C. Germaneau, Ma marée noire du golfe du Mexique : conséquence financière pour BP, méthodes d’évaluation des dommages et perspectives d’extensions de la comptabilité. Etude de cas en 2010-01, Synergiz, 2010. Dix voies d’avenir pour neuf milliards d’humains ; Thierry Hance ; Ed. Racine, 2012, Pg 34-35 ]]>