1 ; les gènes contenus dans les cellules stériles sont transmis aux générations suivantes par le sperme et les ovules aussi sûrement qu’ils le seraient par les cellules qui le contiennent si elles effectuaient elles-même la transmission. Encore une fois quand la valeur de r est de 1, l’altruisme est total. 1 : Avant la théorie de la sélection parentale, il était d’usage de considérer « l’aptitude » comme le critère majeur dans l’évolution, critère dont l’ultime manifestation, semblait-il alors, était la somme totale de l’héritage biologique direct d’un organisme. Les gènes qui favorisent l’organisme-optimisant le nombre d’enfants, de petits-enfants, etc..-seraient les gènes qui prospéreraient. Aujourd’hui, on pense que le critère majeur dans l’évolution est « l’aptitude globale » (inclusive fitness), qui prend également en compte l’héritage génétique indirect perçu par l’intermédiaire de frères et sœurs, de cousins, etc. Hamilton écrit en 1964 : « Nous avons découvert ici une quantité, l’aptitude globale, qui tend à s’optimiser de la même manière que l’aptitude simple tend à s’optimiser dans le modèle classique. » La mathématique Hamiltonienne comporte le symbole r, introduit précédemment par le biologiste Sewall Wright, mais qui prend à présent une tout autre importance ; r représente le degré de parenté, existant entre des organismes. Chez des frères et sœurs de même père et mère, r est de 1/2, chez les demi-frères, demi-sœurs, neveux, nièces, oncles et tantes, il est de 1/4 et, chez les cousins germains, de 1/8. La nouvelle mathématique indique que les gènes du comportement sacrificiel vont prospérer tant que le prix à payer par l’altruiste (c’est-à-dire l’impact de son geste sur une réussite reproductive à venir) sera inférieur au profit qu’en tirera le bénéficiaire. (même chose), étant donné le degré de parenté existant entre les deux.P.267 L’animal Moral, Psychologie évolutionniste et vie quotidienne ; Robert Wright ;Folio Documents ; Pg268-269]]>