Le dilemme du prisonnier ; Wright ; l'animal moral.

1. » À la place de l’un ou l’autre de ces prisonniers, tout bien pesé, il est quasiment sûr que vous décideriez de passer aux aveux et de « rouler » votre complice. Supposons d’abord que ce soit votre complice qui vous roule. Mieux vaut dans ce cas que vous en fassiez autant : vous en prendrez pour trois ans, au lieu des dix que vous récolterez si vous vous taisez et que lui parle. Supposons maintenant qu’il en parle pas. Vous avez toujours intérêt à parler : passant aux aveux alors que lui se tait, vous retrouvez la liberté, tandis que vous en prenez pour un an si vous vous taisez aussi. En conséquence, la logique semble irréfutable : trahissez votre partenaire. Toutefois, si les deux partenaires suivent cette logique quasi irréfutable et se roulent mutuellement, ils finissent par en prendre pour trois ans, tandis que tous deux auraient pu n’en prendre que pour un an s’ils étaient restés loyaux l’un envers l’autre et n’avaient pas parlé. Si seulement ils avaient le droit de communiquer, ils pourraient trouver un accord, coopérer et mieux s’en sortir. Mais ils n’ont pas le droit de communiquer, alors comment pourraient-ils coopérer ? 1:pour une analyse limpide de la logique du dilemme du prisonnier, voir Rapoport Anatol, Fight Games and Debates, Ann Arbor, University of Michigan Press ; 1960, p. 173 L’animal Moral, Psychologie évolutionniste et vie quotidienne ; Robert Wright ;Folio Documents ; Pg 312-313]]>

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