Le libéralisme : une anarchie déconnectée de la réalité ; Laborit

Il semble aussi évident , notons-le en passant que le libéralisme économique généralement défendu par ce qu’il est convenu d’appeler les « conservateurs », c’est-à-dire les individus se disant fondamentalement opposés à l’anarchie, représente le type même du système anarchique. Je sais bien que l’on prétend que ce système est régi par des lois rigoureuses, la production étant gouvernée par la consommation, l’offre par la demande. Il s’établirait ainsi un équilibre harmonieux que l’expérience montre inexistante, du fait que la demande dépend de la publicité donc de l’offre, que le désir des objets est gouverné par l’information marchande et le capital investi. L’anarchie économique s’installe, les plus fort imposant leur dominance. La planification dite bien entendu démocratique est emportée au souffle puissant du profit. L’individu ignorant les déterminismes qui guident cette société folle (parce que désadaptée au réel) aveuglé et assourdi par les automatismes et les besoins qu’elle crée en lui, détourné des problèmes fondamentaux par des sous-problème dont on gonfle l’importance par l’ignorance même des dirigeants, ou par des solutions conceptuelles dépassées, mais, manipulées, elles aussi, par d’autres systèmes hiérarchiques de dominance, se laisse emporter sans résistance dans le confort ou l’inconfort, par ce même souffle puissant du profit. La nouvelle grille ; Henri Laborit ; Folio Essai ; Gallimard. Pg 236-237]]>

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