Et cependant ce n’était pas uniquement à cause de son site que le sanctuaire de la déesse sylvestre (ndlr:Diane/Artémis) continuait à être le type ou la réduction en miniature du passé. Jusqu’à la décadence de Rome, on y observa une coutume qui semble nous transporter immédiatement de la civilisation à la barbarie. Dans la bosquet sacré se dressait un certains arbre auprès duquel, à toutes heures du jour, voire aux heures avancées de la nuit, un être au lugubre visage restait embusqué. A la main il tenait un glaive dégainé ; de ses yeux inquisiteurs, il paraissait chercher sans répit un ennemi ardent à attaquer. Ce personnage tragique était à la fois prêtre et meurtrier, et celui qui le guettait sans devait tôt ou tard le mettre à mort afin d’exercer lui-même la prêtrise à sa place. Telle était la loi du sanctuaire. Quiconque briguait le sacerdoce de Némi ne pouvait exercer les fonctions qu’après avoir tué son prédécesseur de sa main ; le meurtre perpétré, il restait en possession de la charge jusqu’à l’heure où un autre, plus rusé ou plus vigoureux que lui, le mettait à mort à son tour. A la jouissance de cette tenure précaire, s’attachait le titre de roi ; mais jamais tête couronnée n’a dû dormir d’un sommeil aussi fiévreux, hanté de rêve aussi sanguinaires, car d’un bout de l’année à l’autre, hiver, été, sous la pluie ou par le soleil, il avait à monter sa garde solitaire. Fermer pour quelques brèves secondes, sa paupière lassée, c’était mettre sa vie en jeu, la moindre trêve à la vigilance lui créait un danger ; un minime déclin de ses forces corporelles, une imperceptible maladresse sur le terrain, un seul cheveu blanc visible sur le front, pouvaient suffire à sceller son arrêt de mort. Il est probable que ses yeux acquéraient ce regard mobile et défiant qui, d’après les Esquimaux du détroit de Behring, trahit infailliblement celui qui a versé le sang ; chez ce peuple, en effet, la vengeance est un devoir sacré, et le meurtrier à sa vie à défendre. pg 19 Frazer et le cycle du rameau d’or, Nicole Belmont et Michel Izard, Laboratoire d’anthropologie sociale; Collège de France.]]>
la tendance à rivaliser, à se comparer
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Le « génie » de Socrate; Xénophon
« Il disait avoir en lui un génie qui lui indiquait ce qu’il devait faire et ce qu’il devait éviter »
Xénophon en parlant de Socrate, Mémorables, IV, VIII
]]>Le « démon » de Socrate; Socrate in Diogène Laërce
Il prétendait avoir un démon1 qui lui indiquait l’avenir.
pg114
1:Ces « démons » (le mot est grec) n’ont évidemment rien de commun avec les diables du christianisme. Il s’agit d’être surnaturels, souvent anonymes, pourvus d’une certaine puissance, intermédiaires entre les hommes et les Continuer la lecture de « Le « démon » de Socrate; Socrate in Diogène Laërce »
paraphrase ancienne de la Tabula Smaragdina d'Hermès ou du texte rapporté par Athanase Kircher
Ciel en haut, ciel en bas, étoiles en haut, étoiles en bas. Tout ce qui est en haut est aussi en bas. Saisis-le et réjouis-toi »
Oedipus Aegyptiacus, 1653, II, Pg414
]]>Les limites du mécanisme; Reich; L'ether, Dieu et le diable
Pour la pathologie mécaniste, les maladies fonctionnelles sont des maladies « imaginaires ». Si le médecin mécaniste ne peut constater aucune altération de la formule sanguine, aucune modification de la structure histologique, il n’y a pas de maladie pour lui, même si le malade en meurt. Le médecin Continuer la lecture de « Les limites du mécanisme; Reich; L'ether, Dieu et le diable »
Conséquence de cette ignorance du vivant : la science ignore beaucoup de ses propres moyens d'investigations-3; Reich; L'ether, Dieu et le diable
Les tenants bornés d’une science naturelle mécaniste accusent le fonctionnalisme d’être « mystique ». Cette accusation repose sur la thèse que celui qui essaie de comprendre le mysticisme est un mystique. Le mécaniste n’a pas la moindre idée des processus émotionnels ; il les ignorent en tant qu’expériences Continuer la lecture de « Conséquence de cette ignorance du vivant : la science ignore beaucoup de ses propres moyens d'investigations-3; Reich; L'ether, Dieu et le diable »
Apparition des concepts mécanistes en réaction au mysticisme; Reich; L'ether, Dieu et le diable
On peut administrer la preuve historique que la concept mécaniste des sciences naturelles ne s’est pas développé en réaction contre l’animisme d’un Démocrite ou d’un Képler, mais en opposition au mysticisme envahissant de l’Église médiévale. L’Église Chrétienne avait troqué l’animisme si proche Continuer la lecture de « Apparition des concepts mécanistes en réaction au mysticisme; Reich; L'ether, Dieu et le diable »
Distinction animisme-mysticisme; Reich; L'ether, Dieu et le diable
Le processus de l’animation du monde environnant s’accomplit de la même manière chez le primitif animiste et chez le mystique. Tous deux animent la nature en y projetant leur sensations somatiques. Ce qui distinguent l’animisme du mysticisme, c’est que le premier projette des sensations d’organe Continuer la lecture de « Distinction animisme-mysticisme; Reich; L'ether, Dieu et le diable »
Animisme, une projection-2; Reich; L'ether, Dieu et le diable
Elle animait la nature conformément à ses propres sensations et fonctions ; elle l’animait sans la « mystifier » comme feront les hommes quelques siècles plus tard. Le mysticisme désigne ici la transformation d’impressions sensorielles et des sensations d’organe en entités supranaturelles et irréelles. Continuer la lecture de « Animisme, une projection-2; Reich; L'ether, Dieu et le diable »