Il se peut que la coutume fréquente en Australie de déposer les morts dans des arbres, ait eu pour but, du moins dans certains cas, de faciliter la renaissance ; les arbres, en effet, servent souvent de résidence aux âmes des morts, résidences d’où elles sortent pour renaître sous forme humaine. Ainsi dans les tribus Unmatjeras et Kaitish, on enterre les très vieilles femmes et les vieillards décrépits dans le sol, mais les corps des enfants, des jeunes femmes, des hommes dans la force de l’âge, on les place sur des plates-formes au milieu des branches d’un arbre ; en ce qui concerne les enfants on nous dit expressément que c’est dans l’espoir que « sous peu leur esprit reviendra et entrera dans le corps d’une femme- selon toute probabilité celui de sa première mère ». pg71 Frazer et le cycle du rameau d’or, Nicole Belmont et Michel Izard, Laboratoire d’anthropologie sociale; Collège de France.]]>
La clef longtemps perdue de la circoncision ?; Frazer; Le Rameau d'or.
De nos jours, il n’y a aucun rapport spécial entre le garçon et l’arbre, mais il semble qu’autrefois c’était différent. En effet, d’après la tradition, les premiers ancêtres mythiques de la tribu déposaient leurs prépuces dans leurs arbres nanjas, c’est-à-dire dans leurs centres totémiques locaux ; c’est de ces arbres, en effet, que leurs esprits sortaient à leur naissance, et c’est à ces arbres qu’ils retournaient après leur mort. Si, comme, il est très probable, cette coutume, telle qu’elle est rapportée par la tradition, a jamais été pratiquée, son but ne pouvait être que d’assurer la naissance et et la réincarnation futures du propriétaire du prépuce, quand il serait mort et que son esprit serait retourné à sa demeure dans l’arbre. Car chez toutes les tribus centrales la croyance est fortement enracinée que l’âme humaine passe par une suite perpétuelle de réincarnations ; les hommes et les femmes d’une génération n’étant que les esprits de leurs ancêtres revenus à la vie, et devant renaître eux-mêmes dans la personne de leurs descendants. Dans l’intervalle de deux réincarnations, les âmes vivent dans leurs lieux nanja ou centre totémiques locaux, qui sont toujours des objets naturels comme des arbres ou des rochers. ….. L’idée a pu leur venir qu’un homme pouvait faciliter une renaissance, si, de son vivant, il emmagasinait une provision d’énergie vitale, à l’usage de son esprit désincarné, après la mort. Il est probable que c’est ce qu’il faisait quand il détachait une portion de lui-même, en particulier son prépuce et qu’il le déposait dans son arbre nanja, un rocher, ou un autre objet. Se peut-il que nous ayons dans cette croyance et dans cette coutume la clef longtemps perdue de la circoncision ? En d’autres termes, est-il possible que la circoncision ait eu pour but, à l’origine, d’assurer la renaissance, à une époque future, du circoncis, en s’arrangeant pour qu’un morceau de son corps lui fournisse une provision d’énergie dans laquelle son esprit désincarné pût puiser quand venait le moment critique de la réincarnation ? Cette supposition se trouve confirmée par ce fait chez les Akikuyus de l’Est Africain britannique, la cérémonie de la circoncision avait toujours lieu en même temps que le simulacre pittoresque que le novice faisait de sa naissance nouvelle. Si nous avons vraiment l’indice qui permettra d’expliquer la circoncision, il serait tout naturel de chercher une explication parallèle de la subincision. Or nous avons vu que le sang provenant de la subincision sert, d’une part, à rendre des forces à des parents, et, d’autre part, à faire croître les nénuphars. Aussi pouvons-nous supposer que la propriété vivifiante et fertilisante du sang servait, comme le prépuce à la circoncision, à emmagasiner une provision d’énergie dans l’endroit nanja, en prévision du moment où l’âme affaiblie de l’homme en aurait besoin. Le but de ces deux cérémonies serait donc d’assurer la réincarnation future de l’individu en régénérant le centre totémique local, résidence de l’esprit désincarné, au moyen d’une partie vitale de son propre corps. Cette partie, prépuce ou sang, était en quelque sorte une semence destinée à grandir et à fournir un nouveau corps à son âme immortelle, quand son ancien corps aurait été réduit en poudre. Pg 67-68 Frazer et le cycle du rameau d’or, Nicole Belmont et Michel Izard, Laboratoire d’anthropologie sociale; Collège de France.]]>
Pourquoi ce lien entre Hyppolite, Oreste/Virbius, le Roi du Bois; Frazer; Le Rameau d'or.
Le 13/15 août : fête d'Artémis /de la Vierge; Frazer; Le Rameau d'or.
En outre, à la fête annuelle de la déesse, que l’on célébrait, nous venons de le voir, dans toute l’Italie le 13 août, on couronnait les chiens de chasse et on épargnait les fauves ; les jeunes gens célébraient une cérémonie purificatrice en l’honneur de Diane/Artémis, on apportait du vin ; le festin Continuer la lecture de « Le 13/15 août : fête d'Artémis /de la Vierge; Frazer; Le Rameau d'or. »
Couper le gui, couper la vie?; Frazer; Le Rameau d'or.
On sait la vénération des gaulois pour le Gui : ils la considéraient comme sacrée et dotée de toute-puissance thérapeutique, à la conditions qu’elle ait poussé sur un chêne. Frazer noue alors tout ces fils épars ; ce que l’on brûlait dans ces bûchers cérémoniels, c’était un homme qui représentait Continuer la lecture de « Couper le gui, couper la vie?; Frazer; Le Rameau d'or. »
Tes taureaux indigènes, leur meuglement sera pareil à celui des taureaux montagnards; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.
Enki roi de l’Apsû, en arrêta le destin :
« Ô pays sombre, tes arbres seront drus,
Tes forêt d’arbres-mès indigènes !
Les sièges qui en seront fabriqués,
auront leur digne place dans les palais des rois !
Tes roseaux seront résistants, tes roseaux indigènes :
Les preux les brandiront pour armes
Les plats des dieux; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.
Tes rameaux, lourds de fruits que tu as…..,
ornent et enrichissent le ….. des dieux !
Ton…… est comme un arbre en forêt,
comme un long vêtement de laine !
Tes brebis et agneaux de choix ornent et enrichissent le…..,
Et lorsque le………. a labouré tes champs préparés,
tas et monceaux Continuer la lecture de « Les plats des dieux; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme. »
Hymne à Enki; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.
Seigneur ! Sublime en tout l’univers ! Souverain par nature !
Ô vénérable Enki, né du taureau, engendré par l’Aurochs,
Chéri d’Enlil, le grand-mont, bien aimé du saint An !
Ô roi ! Arbre-mès planté dans l’Apsû et dominant la terre,
Dressé en Eridu comme un dragon altier
et de qui l’ombre abrite Continuer la lecture de « Hymne à Enki; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme. »
Pierre (Partie 6)- Pierre noire et dressée; Chevalier et Gheerbrant; Dictionnaire des symboles
Pierre (Partie 6)- Pierre noire et dressée
La pierre noire de Pessinonte (en Asie Mineure), qui était l’expression concrète de la Grande Déesse Mère, Cybèle, adorée par les peuples phrygien, fut transportée à Rome au début du IIIème siècle, en grande pompe et installée sur le Palatin. Cette pierre Continuer la lecture de « Pierre (Partie 6)- Pierre noire et dressée; Chevalier et Gheerbrant; Dictionnaire des symboles »
Pierre (Partie 3)- L'arbre et la pierre; Chevalier et Gheerbrant; Dictionnaire des symboles
Pierre (Partie 3)- L’arbre et la pierre
Jean-Paul Roux étudiant les croyances des peuples altaïques (Roux Jean-Paul, Faune et Flore sacrée dans les sociétés Altaïques, Paris, 1966, pg 52) oppose la signification symbolique de la pierre à celle de l’arbre. Semblable à elle-même depuis que les ancêtres Continuer la lecture de « Pierre (Partie 3)- L'arbre et la pierre; Chevalier et Gheerbrant; Dictionnaire des symboles »