A propos de sa mère; naissance et famille; Autobiographie; Gandhi.

Je me souviens d’une fois où elle tomba malade, durant l’observance du vœu de Chandrâyana 1, sans permettre à son état de santé d’interrompre cette observance. Deux ou trois jours de jeûnes consécutifs n’étaient rien pour elle. Un seul repas par jour, durant les Châtourmâs2, lui était chose habituelle. Continuer la lecture de « A propos de sa mère; naissance et famille; Autobiographie; Gandhi. »

Comme il mange, ainsi devient l'homme; Autobiographie; Gandhi.

L’expérience nous a montré, à mes camarades et à moi, qu’il y a beaucoup de vrai dans le proverbe indien selon lequel : comme il mange, ainsi devient l’homme.

…………

Je sais que l’on prétend que l’âme n’a rien à voir avec ce que l’on mange ou boit, puisqu’elle ne boit ni ne mange – que ce qui importe, ce n’est pas ce que l’on introduit du dehors au dedans, mais ce qui, de l’intérieur, s’exprime au-dehors. C’est un argument qui, certes, ne manque pas de force. Mais plutôt que d’analyser cette façon de raisonner, je me contenterai de proclamer ma ferme conviction que, pour le quêteur qui veut vivre dans la crainte de Dieu et qui veut arriver à le voir face à face, il est aussi essentiel de resserrer son régime alimentaire, tant en quantité qu’en qualité, que de resserrer sa pensée et son discours.

pg 344

Avertissement; Autobiographie ou mes expériences de vérité; Mohandas Karamchand Gandhi; puf; 2007

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Le jeûne indispensable à l'observance du brahmacharya-2; Autobiographie; Gandhi.

Le brahmacharya, c’est le contrôle des sens, tant en pensée qu’en parole et qu’en acte. Il n’est pas de jour où n’ait continué à m’apparaître un peu plus la nécessité de contraintes du genre de celles que j’ai énumérées plus haut. Il n’y a pas de limite aux possibilités de renoncement, de même qu’il n’y en a pas à celles du brahmacharya. Compris ainsi, le brahmacharya ne peut s’atteindre par l’effort limité. Nombreux sont ceux pour qui il ne sera jamais qu’un idéal. L’aspirant au brahmacharya ne cessera jamais d’avoir conscience de ces manquements, ne cessera jamais de traquer les passions qui rampent encore dans les recoins les plus obscurs de son coeur, et luttera sans relâche pour s’en débarasser. Tant que la pensée n’est pas complètement soumise au contrôle de la volonté, il ne saurait y avoir plénitude du brahmacharya. La pensée involontaire est une maladie de l’esprit, et soumettre la pensée signifie donc soumettre l’esprit, qu’il est encore plus difficile de courber que le vent. Mais le fait que Dieu existe à l’intérieure de l’être, rend possible même le contrôle de l’esprit. Que l’on aille pas s’imaginer que c’est là chose impossible, pour sa difficulté. C’est le but suprême. Peut-on s’étonner si l’effort requis pour y atteindre, doit, lui aussi, être suprême.

pg 263

Brahmacharya (II); Autobiographie ou mes expériences de vérité; Mohandas Karamchand Gandhi; puf; 2007

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Le jeûne indispensable à l'observance du brahmacharya; Gandhi.

En tant qu’aide extérieure au Brahmacharya, le jeûne est aussi nécessaire que le choix rigoureux des aliments et les restrictions de régime. Telle est la toute puissance des sens, qu’on ne peut s’en rendre maître qu’après les avoir bornés de toute part, en haut comme en bas. Chacun sait que les priver de nourriture les paralyse ; en sorte que le jeûne en vue de contrôler les sens est, je n’en doute pas, un précieux auxiliaire. Il est des êtres pour qui le jeûne est sans utilité, du fait que, s’imaginant que la privation automatique de nourriture suffit à leur conférer l’immunité, ils s’abstiennent de nourrir le corps, mais offrent en festin à l’esprit toute sorte de choses exquises et ne cessent de songer à ce qu’ils mangeront et boiront au terme de leur jeûne. Ce n’est pas ainsi que l’on arrive à contrôler le palais ni le désir charnel. Le jeûne est utile quand l’esprit collabore avec l’abstinence du corps ; c’est-à-dire : quand il cultive lui même le dégoût des objets que l’on refuse au corps. A la racine de toute sensualité, il y a l’esprit. Il s’ensuit que le jeûne est d’emploi limité -rien n’empêche celui qui jeûne de continuer à être la proie des passions. Mais on peut dire qu’il est, en règle générale, impossible d’éteindre le feu de la passion sexuelle sans l’aide du jeûne, que l’on est en droit de tenir pour indispensable à l’observance du brahmacharya.

pg 262

Brahmacharya (II); Autobiographie ou mes expériences de vérité; Mohandas Karamchand Gandhi; puf; 2007

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