Le 13/15 août : fête d'Artémis /de la Vierge; Frazer; Le Rameau d'or.

En outre, à la fête annuelle de la déesse, que l’on célébrait, nous venons de le voir, dans toute l’Italie le 13 août, on couronnait les chiens de chasse et on épargnait les fauves ; les jeunes gens célébraient une cérémonie purificatrice en l’honneur de Diane/Artémis, on apportait du vin ; le festin Continuer la lecture de « Le 13/15 août : fête d'Artémis /de la Vierge; Frazer; Le Rameau d'or. »

Inanna proteste contre le manque d'attribution de ses fonctions; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.

Alors celle qui n’avait point reçu d’office,

La sainte Inanna, la jeune femme,

qui n’avait point reçu d’office,

s’en vint trouver son père, Enki,

se mit à récriminer en larmes, à grand tapage :

« De tous les Anunna, les grands dieux,

Enlil t’a laissé libre d’arrêter le destin !

Mais moi, Continuer la lecture de « Inanna proteste contre le manque d'attribution de ses fonctions; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme. »

Enki prépose la bergerie; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.

Puis il posa sur la plaine immense

une noble couronne ;

appliqua à la steppe une fourrure de lazulite ;

y mit un diadème de lapis-lazuli,

et y dota une terre fertile d’herbage luxuriants ;

y accrut les troupeaux et les installa à l’aise,

multipliant parmi les pâturages béliers et brebis

qu’il Continuer la lecture de « Enki prépose la bergerie; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme. »

Enki prépose les céréales; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.

Et c’est la dame à la tête et au corps mouchetés,

au visage ruisselant de miel,

celle qui pousse au rut, la vigueur du pays,

la vie des têtes noires.

C’est Ašnan, le bon grain, le pain universel,

qu’il préposa aux céréales!

Enki, ordonnateur du monde, v.300-306

Lorsque les dieux faisaient l’homme, Continuer la lecture de « Enki prépose les céréales; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme. »

Enki prépose la mer; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.

Et c’est celle qui chevauche….

Dans le précieux sanctuaire,

celle qui pousse à l’accouplement…..

La grande vague marine,

la houle, le raz de marée,

sortie du creux des lames de la Mer,

La dame de Sirara, Nanše la vénérable,

qu’Enki préposa à la mer en toute sa vastitude.

Enki, ordonnateur Continuer la lecture de « Enki prépose la mer; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme. »

Lois de Babylone: L'obligation à Ishtar/Astarté; Enquête, Hérodote

La plus honteuse des lois de Babylone est celle qui oblige toutes les femmes du pays à se rendre une fois dans leur vie au temple d’Aphrodite pour s’y livrer à un inconnu. Beaucoup d’entre elles fières de leur richesses, refusent de se mêler aux autres femmes et se font conduire au temple dans des voitures couvertes où elle demeurent, avec de nombreux serviteurs autour d’elles. Mais en général cela se passe ainsi: les femmes sont assises dans l’enceinte sacrée d’Aphrodite, la tête ceinte d’une corde, toujours nombreuses car si les unes se retirent, il en vient d’autres. Des allées tracées en tout sens par des cordes tendues permettent aux visiteurs de circuler au milieu d’elles et de faire leur choix. La femme qui s’est assise en ce lieu ne peut retourner chez elle avant qu’un des passants n’ait jeté quelque argent sur ses genoux, pour avoir commerce avec elle en dehors du temple. Il doit, en lui jetant l’argent, prononcer uniquement la formule: « j’invoque la déesse Mylitta » (Mylitta est le nom assyrien d’Aphrodite). Quel que soit la somme offerte, la femme ne refuse jamais: elle n’en a pas le droit, et cet argent est sacré. Elle suit le premier qui lui jette l’argent et ne peut repousser personne. Mais ceci fait, libérées de son devoir envers la déesse, elle retourne chez elle et, par la suite, on ne saurait lui offrir assez d’argent pour la séduire. Celles qui sont belles et bien faites sont vite de retour chez elles, les laides attendent longtemps sans pouvoir satisfaire à la loi; certaines restent dans le temple pendant trois ou quatre ans. En quelques endroits de l’île de chypre existe une coutume analogue1.

1: Mylitta est Ishtar (Astarté), déesse de la guerre et déesse de l’amour, l’une des grandes divinités de Babylone. Le clergé féminin comprenait des prêtresses – dont certaines vivaient cloîtrées et qui pouvaient être de sang royal, des hiérodules, courtisanes sacrées, et des prostituées qui exerçaient leur métier autour du sanctuaire; il s’agit sans doute de courtisanes sacrées, parfois offertes par leur parents au temples, et qui ne pouvaient ne pas résider dans le sanctuaire et se marier, mais ne devaient pas avoir d’enfants. On peut encore voir là une défloration rituelle. Les temples d’Aphrodite à Paphos et Amathonte abritaient également des courtisanes sacrées.

pg 147-148

L’Enquête, Livre I, Hérodote, Edition d’André Barguet, folio classique.

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A cause de son sexe outragé; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.

Et voici quelle catastrophe

la Femme provoqua, une seconde fois,

A cause de son sexe outragé-

A cause de son sexe outragé,

voici ce qu’Inanna perpétra :

Enfourchant les nuées …..,

Elle déchaîna les mauvais vents,

Elle fit tourbillonner les cyclones :

Derrière elle s’élevaient ouragans

et tornade de poussière

tandis qu’à côté d’elle, au désert,

se tenaient, sept fois sept

jeteurs de charmes maléfiques, méchants …..

Et elle : « j’entend retrouver mon agresseur,

où qu’il soit! »

Inanna et Šukaletuda v.185-192.

Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard.]]>

Toutes les têtes-noires ne s'abreuvaient plus que de sang; Bottéro-Kramer; Lorsque les dieux faisaient l'homme.

Or un jour, Šukaletuda,

-car tel était le nom du jardinier-

fondit en larmes et blêmit de chagrin :

il avait bien arrosé les plates-bandes,

Et, jouxtes les carrés, préparé des trous-d’eau :

Mais rien n’avait poussé. Pourquoi ?

Un vent violent avait tout arraché, déraciné !

Que n’avait-il méfait, ce vent tempétueux !

A la face de Šukaletuda,

il avait lancé la poussière du sol,

jusqu’à lui enflammer les yeux,

et Šukaletuda avait du déblayer sans relâche !

Élevant alors les regards,

il considéra les étoiles de l’occident ;

Il prit garde aux esprits qui rôdent, isolés ;

Étudia les signes des démons

qui vagabondent, solitaire ;

apprit comment appliquer les pouvoirs,

En méditant sur les destins assignés par les dieux.

Puis à cinq, dix emplacements inutilisables du jardin,

Il planta une rangée d’arbre ombreux :

des peupliers à la frondaison épaisse,

Desquels, l’ombrage, matin,

midi et soir, ne ferait jamais défaut !

Un beau jour, Madame, après avoir traversé le ciel

et traversé la terre,

Après avoir franchi l’Élam et le Subir,

et longé les passes sinueuses des montagnes,

la Hiérodule, fourbue, arriva au jardin,

Et s’y allongea pour se reposer !

Šukaletuda, cependant, de l’extrémité du jardin, l’épiait !

Devant son sexe, en manière de Pagne, Inanna

s’était attaché les sept-Pouvoirs :

elle avait disposé les sept-Pouvoirs

en guise de cache-sexe.

Ama.ušumgalanna, le pasteur…..

Son auguste sexe que ……

Puis elle s’endormit !

Mais Šukaletuda détacha ce pagne protecteur,

la baisa et la pénétra,

puis il s’en retourna à l’extrémité du jardin !

Le soleil se leva, l’aube parut.

La Femme, alors, s’examina de près-

Inanna s’examina de près,

et comprit qu’on l’avait offensée !

Quelle catastrophe ne provoqua-t-elle pas,

à cause de son sexe outragé!-

Que ne pénétra-t-elle, la sainte Inanna,

à cause de son sexe outragé !

Elle remplit de sang tous les puits (du pays),

Elle amena le sang

dans tous les réservoirs des jardins !

Un serviteur allait-il quérir du bois :

C’est du sang qu’il buvait !

Une servante allait-elle faire le plein d’eau :

C’est du sang qu’elle rapportait !

Toutes les têtes-noires ne s’abreuvaient plus que de sang !

Et elle : « j’entends retrouver mon agresseur,

où qu’il soit! »

Et pourtant, où qu’il fut,

elle ne débusqua point son offenseur !

Que n’a-t-on débité là-dessus !

Que n’a-t-on raconté encore !

Car le jeune homme s’en était allé chez son père :

« Mon père, j’avais bien arrosé les plates-bandes,

Et, jouxtes les carrés, préparé des trous-d’eau :

Mais rien n’avait poussé. Pourquoi ?

Un vent violent avait tout arraché, déraciné !

Que n’avait-il méfait, ce vent tempétueux !

……

Inanna et Šukaletuda v.91-145.

Lorsque les dieux faisaient l’homme, Mythologie mésopotamienne par Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Bibliothèque des Histoires, nrf, Éditions Gallimard.]]>