Signal d'alarme de scientifiques, La terre est notre seul foyer!

Evolution des émissions de CO2[/caption] © Carbon Global Project Pour Corinne Le Quéré, de l’université britannique d’East Anglia, selon des propos rapportés par l’AFP : « c’est une grande déception. Avec 41 millards de tonnes de CO2 émis estimés pour 2017 [si l’on ajoute la déforestation, NDLR], on risque de manquer de temps pour garder la température sous 2 °C, et a fortiori 1,5 °C ». D’ailleurs, l’objectif très enthousiaste de limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C lors des accords de Paris en 2015 semble de plus en plus hors d’atteinte. Cet été, des chercheurs annonçaient même qu’il n’y aurait que 5 % de chances de le limiter à 2 °C. Le changement climatique provoqué par une hausse des émissions de gaz à effet de serre n’est qu’un des périls qui assombrit l’avenir de l’humanité et bien sûr avec elle, de la vie sur Terre. Affectés désormais par les perturbations créées par le réchauffement global dont nous sommes responsables, les écosystèmes sont aussi violemment impactés par leur destruction frontale par l’Homme depuis plusieurs siècles : déforestation, braconnage, exploitation minière, artificialisation des sols, agriculture intensive et usages massifs de pesticides… Sans oublier les océans et la vie marine. Tous les voyants passent au rouge. « Nous avons déclenché un phénomène d’extinction de masse, le sixième en 540 millions d’années environ, au terme duquel de nombreuses formes de vie pourraient disparaître totalement », déplorent les 15.000 signataires. Un grand nombre de vertébrés et invertébrés, terrestres et marins, sont en danger d’extinction. Nous avons appris il y a quelques semaines que la population d’insectes volants s’est effondrée de 75 % en 30 ans en Allemagne. Un chiffre que l’on peut élargir à l’Europe où les conditions sont similaires sur de nombreux territoires. Leur perte est non seulement dommageable pour la pollinisation mais aussi pour l’ensemble de la chaîne alimentaire, avec les conséquences que l’on peut craindre. Interrogé par Le Monde, le biologiste Gilles Bœuf, ancien président du Muséum national d’histoire naturelle, rappelle une évidence : « La biodiversité, nous en faisons partie : la nature, c’est nous. Nous ne sommes pas à côté d’elle. Dès que l’on admet cela, on comprend que détruire les écosystèmes revient à s’auto-agresser, qu’opposer la protection de la nature d’un côté à la création d’emplois et au court terme économique de l’autre est d’une totale stupidité ».   Pas plus tard qu’il y a huit jours, le célèbre physicien Stephen Hawking déclarait lors d’une conférence que si nous ne faisons rien, la Terre serait inhabitable dans un avenir proche, en proie à une surpopulation, des terres devenues incultivables et un épuisement croissant des ressources naturelles. Il exhortait l’humanité à préparer l’exploration interstellaire. Depuis la signature du premier appel en 1992, la population mondiale a augmenté de 35 % (nous sommes à présent 7,6 milliards, selon les derniers chiffres des Nations Unies de juin 2017), ce qui n’est pas sans incidences sur les ressources comme l’eau douce. En effet, « le volume d’eau douce disponible par habitant a chuté de moitié » depuis les années 1960. Tout est une question de gestion des ressources. Dans Le Monde, le démographe Hervé Le Bras rappelle que « si l’ensemble de l’humanité mangeait comme les Français, les ressources de la planète permettraient de nourrir seulement 4 milliards d’humains. A contrario, avec le régime du Bangladesh, ce serait 12 milliards ». Enfin, la pression démographique s’exerce sur les milieux naturels, les fragmentant de plus en plus jusqu’à les réduire à peau de chagrin. On le voit en Amazonie ou en Indonésie, exemples les plus connus où les grandes forêts, foyers des plus riches biodiversités de la planète, sont mises en pièce — idem dans les milieux marins avec la destruction notamment des coraux en raison du réchauffement des eaux et de leur acidification — pour des monocultures (huile de palme, soja pour les animaux…), mais c’est aussi le cas dans nos campagnes où la nature laisse la place au béton (environ 236 hectares de perdus par jour en France). « Nous mettons en péril notre avenir en refusant de modérer notre consommation matérielle intense mais géographiquement et démographiquement inégale, et de prendre conscience que la croissance démographique rapide et continue est l’un des principaux facteurs des menaces environnementales et même sociétales. » Il sera bientôt trop tard ! Pour les chercheurs, nos seules chances de salut passent par un sursaut collectif et aussi individuel : « grâce à un raz-de-marée d’initiatives organisées à la base, il est possible de vaincre n’importe quelle opposition, aussi acharnée soit-elle, et d’obliger les dirigeants politiques à agir », écrivent-ils. Et cela passe aussi par nos comportements individuels « en limitant notre propre reproduction […] et en diminuant drastiquement notre consommation par tête de combustibles fossiles, de viande et d’autres ressources ». « Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec car le temps presse, conclut l’appel de 2017. Nous devons prendre conscience, aussi bien dans nos vies quotidiennes que dans nos institutions gouvernementales, que la Terre, avec toute la vie qu’elle recèle, est notre seul foyer. » Xavier Demeersman, Journaliste voir son article complet sur futura-sciences.com voir la version complète en anglais sur l’American Institute of Biological Sciences]]>

auto-protection du système qui forme des gens incapables de le remettre en cause ; Henry Laborit ; La nouvelle grille.

Il est bon d’observer que ce que fournissent les grandes écoles, à coté d’un bagage à haut degré d’abstraction, c’est aussi une « culture », c’est-à-dire une façon d’envisager la vie humaine conforme aux institutions des dominants de façons que ceux qui bientôt obtiendront le pouvoir économique et politique ne puissent pas remettre ce pouvoir en cause. L’information fournie dans ces moules à cerveaux est donc spécialisée dans ses deux orientations, professionnelle et culturelle, et la compétition s’engage sur la base de la conformité au schéma culturel des groupes dominants. L’ascension hiérarchique est à ce prix, compte tenu d’une utilisation efficace des informations techniques pour le maintien et le développement du système. On verra donc des sujets particulièrement efficaces souvent sur le plan technique et parfaitement obtus sur le plan politique, puisque suffisamment satisfaits de leur dominance pour ne pas aller chercher à en voir lucidement les causes, la signification, la signification, ni surtout la remettre en question. La nouvelle grille ; Henri Laborit ; Folio Essai ; Gallimard. Pg 142-143]]>

Manque d'ouverture du système fermé humain ; Henry Laborit ; La nouvelle grille.

L’information structure chez un organisme vivant (celle qui nous permet de distinguer un homme d’un éléphant) ne circule pas, elle est invariante, du moins en ce qui concerne l’individu. Sa transmission se fait à une autre échelle de temps grâce à la reproduction et au code génétique. L’individu du point de vue de l’information-structure peut être considéré grossièrement comme un système fermé. Bien sûr cette structure s’enrichit de l’acquis mémorisé. Mais en réalité à l’intérieur d’elle-même chaque sous-ensemble a la même finalité que l’ensemble : la protection de son intégrité dans le temps. Tout le malheur de l’homme vient de ce qu’il n’a pas encore trouvé de moyen d’inclure cette structure fermée dans le plus grand ensemble dont la finalité serait aussi la sienne et celle de tout les autres. Son malheur vient de ce qu’on a pas trouvé le moyen de transformer la régulation individuelle en servomécanisme inclus dans l’espèce. La nouvelle grille ; Henri Laborit ; Folio Essai ; Gallimard. Pg35-36]]>

Information circulante ; Henry Laborit ; La nouvelle grille.

Information circulante Dans le corps humain, l’information circulante est portée à l’étage cellulaire par les « messagères chimiques » que sont les hormones et par le système nerveux, principalement. Elle se rapproche de l’information, telle que l’entendent mes ingénieurs de télécommunication et, comme pour cette dernière, le biologiste devra éviter le brouillage, le bruit qui troublerait le message. Cette information exige d’ailleurs pour être décodée une structure d’accueil plus ou moins spécifique, sans quoi elle ne sera pas signifiante. La structure, nous le savons, se maintient grâce à son appartenance à un système ouvert sur le plan énergétique. La fonction liée à la structure ne se réalise que grâce à la libre circulation de l’information concernant la finalité de l’ensemble organique. Si le repas remonte à plusieurs heures, le glucose sanguin qui a alimenté l’activité fonctionnelle de toutes les activités de l’organisme va baisser. Un système complexe de circulation de cette information va prévenir le foie qui libère du glucose à partir de son glycogène de réserve et alerter le cerveau vers la recherche de l’existence d’une proie possible dans l’environnement pour remplacer les réserves. Le foie, les muscles, le cerveau n’ont en cela aucun objectif expansionniste, ils ne recherchent pas à accumuler le plus de réserves possible, à produire la plus de sucre possible pour le foie, le plus de travail mécanique pour les muscles, le plus d’influx nerveux pour le cerveau. Ils ne sont pas programmés pour acquérir le maximum de puissance les uns par rapport aux autres mais pour agir de telle façon que l’ensemble des éléments qui constituent l’organisation puissent maintenir leur rapport d’ensemble, leur structure dans un environnement donné. L’information circulante est donc bien liée à la finalité qui doit être réalisée par l’information-structure La nouvelle grille ; Henri Laborit ; Folio Essai ; Gallimard. Pg138 Lexique]]>

Information-structure; Henry Laborit ; La nouvelle grille.

Information-structure C’est l’information qui permet de distinguer un homme d’un éléphant. Elle ne circule pas, elle est invariante, du moins en ce qui concerne l’individu. Sa transmission se fait à une autre échelle de temps grâce à la reproduction et au code génétique. L’individu du point de vue de l’information structure peut être considéré grossièrement comme un système fermé. Bien sûr cette structure s’enrichit de l’acquis mémorisé. Mais en réalité à l’intérieur d’elle-même chaque sous-ensemble a la même finalité que l’ensemble : la protection de son intégrité dans le temps.. Tout le malheur de l’homme vient de ce qu’il n’a pas encore trouvé le moyen d’inclure cette structure fermée dans le plus grand sous-ensemble dont la finalité serait aussi la sienne et celle de toutes les autres. Son malheur vient de ce qu’on n’a pas trouvé le moyen de transformer la régulation individuelle en servomécanisme inclus dans l’espèce. Un organisme est donc un système ouvert à l’intérieur de lui-même, par niveaux d’organisation ; c’est une chaîne de servomécanismes. L’entité qu’il représente est ouverte du point de vue de l’information circulante puisque grâce aux organes des sens, il s’informe de ce qui se passe dans l’environnement. Mais ces informations recueillies ne lui servent qu’à agir sur l’environnement au mieux de la conservation de l’information-structure. …. La seule façon d’ouvrir l’information-structure d’un organisme, d’ouvrir l’entité organique régulée, est de le transformer en servomécanisme, c’est-à-dire de l’inclure dans un niveau d’organisation supérieure, à savoir le groupe social, mais dont la finalité devra être la même que la sienne. Malheureusement le groupe social devient aussitôt un groupe fermé, dont la finalité sera de maintenir sa structure, et cela évidemment contre celle des groupes sociaux environnants ; à moins que ces groupes ne s’associent comme sous-ensemble dans un ensemble plus grand. Il faudra une fois de plus trouver pour ce nouvel ensemble une finalité identique à celle des sous-ensembles qui le constituent. La nouvelle grille ; Henri Laborit ; Folio Essai ; Gallimard. Pg36-37]]>

Information signifiante ; Henry Laborit ; La nouvelle grille.

Information signifiante : Une information signifiante est une information perceptible par nos sens et structurée par le système nerveux qui introduit l’ordre informatif dans le monde qui l’entoure. Sans cet ordre l’action sur l’environnement ne serait pas efficace, elle serait inapte à assurer la survie, l’équilibre biologique, le plaisir. … Elle sont signifiante du fait que l’expérience antérieure et le souvenir qui en est resté ont donné une signification pour la survie, le maintien de l’équilibre biologique. Le signifié, la sémantique, se sont ajoutés au signifiant. Ces informations sont devenues signifiantes parce que le système nerveux a établi des relations entre des variations énergétiques survenant dans le milieu et la structure biologique, physico-chimique de l’organisme où il se trouve. La nouvelle grille ; Henri Laborit ; Folio Essai ; Gallimard. Lexique]]>

Petite annonce : Information-structure des sociétés cherche désespérément son information généralisée circulante ; Henry Laborit ; La nouvelle grille.

1, c’est-à-dire rétroactive, avec le milieu. Mais il paraît logique de décrire également à ce nouveau niveau d’organisation une information-structure des sociétés, comparable à celle des organismes, et une information circulante, comparable aux messages nerveux et endocriniens qui permettent de réaliser la finalité de l’ensemble organique. Or, on comprend maintenant qu’une telle société n’existe pas encore. L’information professionnelle, la seule apparemment diffusée car elle permet l’établissement des nouvelles hiérarchies et des dominances, interdit la cohésion des groupes sociaux fonctionnels. Elle ne permet que la production de marchandises, car c’est pas l’intermédiaire de cette production que s’établissent, grâce au profit, les dominances. En d’autres termes, l’homme s’est trouvé depuis les origines en perpétuel « feed-back » avec son environnement. Grâce à son système nerveux, grâce en particulier à ses lobes orbito-frontaux capables d’imaginer de nouvelles structures à partir des faits mémorisés dans son contact avec cet environnement, il a pu non seulement découvrir progressivement l’ « information-structure » contenue dans ce dernier, mais encore ajouter de l’information à celui-ci. Il a structuré la matière inanimée, la masse, d’autant plus efficacement qu’il a mieux utilisé l’énergie. Cette activité à double sens, de l’environnement vers son système nerveux et de son système nerveux vers l’environnement, peut être considérée comme le résultat presque exclusif de la possibilité pour ce système nerveux de traiter l’information. C’est en effet par la connaissance croissante des structures du monde qui l’entoure qu’il a pu en retour structurer celui-ci au mieux de sa survie. Du moins jusqu’à une époque récente. Mais l’ignorance où il est encore de la structure fonctionnelle de son système nerveux lui interdit une action efficace sur lui-même et sur ses rapports avec ses contemporains. Ainsi il a utilisé l’information spécialisée, productrice de marchandises, transformatrice de la biosphère, pour assurer la pérennité de structures sociales hiérarchiques qu’il tenait des espèces qui l’ont précédé. Il lui reste aujourd’hui à découvrir l’information généralisée « circulante » et à la diffuser aux membres de ses collectivités. 1 : sciences des systèmes complexes qui s’intéresse aux interactions entre les parties, leurs relations fonctionnelles et leur mécanisme de contrôle, pour développer une méthode d’analyse et de synthèse, applicable en biologie, économie, informatique,…. (wiktionary.org) La nouvelle grille ; Henri Laborit ; Folio Essai ; Gallimard. pg 133-135]]>